Jean-Marie MÉMIN _
Foin du rutilement de la peinture, du poids de la sculpture et de l'éternité des bronzes. En dessinant, comme cela parfois m'arrive, je laisse mes doigts bouger comme quand le dormeur rêve ou le mort se crispe ou le nourrisson s'essaie. Dessiner c'est tout autant se rappeler qu'une trace dans la neige ne reste que le temps du froid et que nos doigts ont mieux à faire que tracer ces petites esquisses. Dessiner comme pour chasser les mouches en commençant par leurs pattes. Juste avant de se faire laminer les phalanges par l'écriture.
En outre la légende écrite dessous donne à la sobriété du trait un peu de consistance prouvant que ces croquis en peine de couleurs ont l'intimité murmurante et la frugalité de qui se contentent de passer.
Et puis...
La Graphosophie s'ouvre peu à peu. Elle dit ; tracer la courbe d'une pensée.
Les traits ont à dire les concepts que des chercheurs guettent.
Philosophe, Dessinateur ont comme travail, entre autre, de « forger » des concepts droits et clairs pour qui sait prendre cette flèche à pleine main.
SITE OFFICIEL Jean-Marie MÉMIN
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